L’émergence d’une créativité libérée grâce au numérique

Samedi 7 novembre, au Cube, à Issy-les-Moulineaux

 


 
 
Dans le cadre de la Social Good Week, un débat sur la question de l’émergence d’une culture indépendante propulsée par le web, s’est déroulé au Cube, à Issy-les-Moulineaux. Aujourd’hui, le financement de la création se recompose. A l’ère du numérique, les cartes sont redistribuées.
Nicolas Dehorter, créateur du Guide du crowdfunding et du blog Mon Artiste, organisateur de la table-ronde explique : « Avant, la télévision était au centre de toute question de création et de financement de la culture. Aujourd’hui, avec les possibilités que nous offre le web, on peut arriver à sortir d’un cadre trop institutionnel ». C’est ainsi tout un pan de l’économie qui doit se réinventer. Les producteurs, les labels et les éditeurs doivent s’adapter. Le secteur cinématographique, directement touché par cet Internet libéré et libre doit trouver de nouveaux modèles de production, financement et de distribution. Avec l’apparition du Peer to Perre, la vidéo à la demande, le multitasking ou le développement de nouvelles manières de raconter, induisent de nouveaux modes de consommation de la vidéo, du cinéma notamment.
 
« Beaucoup sont inquiets, mais demain, on parlera d’artistes-entrepreneurs : ils ont des idées, ils veulent créer, et ils veulent partager et montrer leur création. Grâce aux outils numériques, ces artistes deviennent leurs propres architectes de leur projet, de la proposition artistique à la distribution » poursuit Nicolas.
Dans son travail au quotidien, Nicolas promeut des solutions alternatives, développées grâce à Internet, pour financer et diffuser la création. Par le crowdfunding ou les licences Creatives Commons, il montre qu’il existe des pistes pertinentes, ravissant autant les créateurs que les consommateurs.
 
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 Pour parler de ce sujet, trois invités concernés étaient présents. Manuela Morgaine est réalisatrice du film Foudre. Il s’agit d’un film indépendant qui a été financé grâce à une campagne de crowdfunding.
Jean-Marc Culiersi est producteur des Films du Lion. Il souhaite, aujourd’hui, réinventer la relation avec le public, la salle de cinéma.
Enfin Hervé Maziol, créateur de Movie Makers Tribe qui veut dirupter le financement du cinéma en laissant les « movie makers » faire leur film…du début à la fin.
 
Un sujet qui mérite bien d’autres débats.
La culture à l’heure du numérique : quels enjeux, quelles alternatives, quels modèles pour ces créateurs et leurs publics ? La question est posée.

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