INTERNET POUR TOUS ! L’ACCESSIBILITÉ AU WEB EST UN DROIT UNIVERSEL

1′ mars / Chez Google à Paris

Mercredi, Webassoc, la Fondation Valentin Hauy et la Réserve Civique organisaient une série de conférences pour défendre le droit universel à l’accessibilité numérique.

Plus de 200 participants parmi lesquels se trouvaient des personnes directement concernées par la question ont donc pu se rendre compte des avancées en matière d’accessibilité des sites et des efforts qui restent à fournir.

Avant toute chose, savez-vous ce qu’est l’accessibilité numérique ? Il s’agit d’un droit universel qui vise à garantir l’accès et la capacité d’interaction à tous les utilisateurs aux outils numériques.

L’après-midi s’est donc ouverte sur une saisissante expérience pour un « valide » : naviguer sur un site à partir d’un lecteur d’écran. Très vite, on se rend compte de la difficulté de la tâche. De nombreux sites ne sont pas adaptés aux besoins des personnes déficientes visuelles.

 

 

Qu’il s’agisse de remplir des démarches administratives, de faire ses courses, d’échanger dans les milieux professionnels… « Le numérique est présent à tous les niveaux de notre vie. » rappelle Manuel Pereira, responsable de l’accessibilité numérique de l’association Valentin Hauy. L’accessibilité est donc un droit mais aussi une urgence. Les chiffres le prouvent, aujourd’hui en France, 17 millions de personnes sont concernées par cette question d’accès au web.

Les échanges se sont ensuite poursuivis avec Thomas Aygon, DSI de houra.fr. Cet acteur important du marché en ligne a témoigné de l’engagement de l’enseigne en matière d’accessibilité. « Notre objectif est d’apporter un service de qualité à tous nos clients déficients visuels » atteste Thomas Aygon. Pourtant, à ses débuts en 1999, la question de l’accessibilité ne s’était pas posée pour houra.fr. Ce n’est qu’après avoir modifié ses systèmes en 2006 que les clients malvoyants se sont manifestés sur les difficultés qu’ils rencontraient avec le nouveau site. L’occasion d’une véritable prise de conscience pour la marque qui a décidé de faire de l’accessibilité l’un de ses chevaux de bataille.

 

 

Le consultant accessibilité Frédéric Halna a ensuite pu revenir plus en détails sur l’élaboration d’un site web accessible. Il a rappelé la nécessité de penser l’accessibilité d’un site dès le début du projet. De plus, intégrer quelqu’un de formé à la question dès le départ permet de maîtriser les coûts et de s’assurer que chaque étape du développement respecte le cahier des charges de l’accessibilité.

 

Après un bref rappel du cadre légal, Damien Engels, software engineer chez Google, nous a gratifié d’un exposé plus technique sur le code, le langage HTML et le travail des développeurs. Petit conseil avisé, il incite les développeurs à utiliser des lecteurs d’écran afin de mieux comprendre les problématiques des malvoyants.

Christian Paterson, OW2 – Orange, est intervenu par la suite sur le sujet de l’open source qui favorise la collaboration et le partage. Insistant sur l’accessibilité, il a rappelé que la transformation numérique ne doit pas créer de rupture entre les citoyens.

Sébastien Seignez est ensuite venu présenter les différents projets de Signes de Sens dont la démarche est toute entière tournée vers l’inclusion et l’accessibilité. Signes de Sens développe notamment des dispositifs d’apprentissages innovants pour tous les publics à partir de l’étude des besoins des personnes handicapées. C’est par cette méthodologie un brin disruptive que sont nés des projets comme Ben le Koala qui développe l’apprentissage gestuel des enfants à partir de l’expérience d’enfants autistes et du brossage de dent. Autre projet défendu par Signes de Sens : le site infos-accessibles est pensé pour faciliter les démarches administratives.

 

Après l’exposé de Sandrine Alèbe qui est venu présenter les avancées de Pôle Emploi sur la question de l’accessibilité, le public a pu échanger directement avec les intervenants sur les différentes thématiques abordées. Les discussions ont suscité un vif intérêt au regard des nombreuses mains levées dans l’audience.

 

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