L’INTELLIGENCE PEUT-ELLE DEVENIR ARTIFICIELLE ?

13 mars / Collège des Bernardins à Paris

Dans le cadre de son cycle de débats « On n’arrête pas le progrès ! Vraiment ? », le Collège des Bernardins a consacré sa soirée à la question de l’intelligence artificielle.

Qu’est-ce que l’intelligence ? Que peut la machine ? Que peut l’homme ? L’intelligence est-elle cognitive, corporelle, existentielle, sociale, mathématique ou algorithmique ?
Trois acteurs de disciplines différentes ont croisé leurs regards : une anthropologue, Evelyne Heyer, un professeur à Polytechnique, Charles Ollion et une théologienne, Gemma Serrano.
Un débat animé par Didier Pourquery, directeur de la rédaction de The Conversation France.

En guise d’introduction des étudiants de Polytechnique sont venus proposer une définition de l’intelligence artificielle différenciant deux représentations : l’IA forte et l’IA faible. L’une qui serait de l’ordre de l’imaginaire, hyper puissante, autonome et une autre plus réaliste, celle des algorithmes.

Les étudiants proposèrent un test au public : écouter et reconnaître parmi deux extraits sonores, laquelle des voix serait humaine ou artificielle. Les distinguer fut très difficile. L’occasion de démontrer par un exemple concret les avancées impressionnantes des applications de l’intelligence artificielle.

 

 

Pendant le débat les trois experts, présentèrent des définitions de l’intelligence artificielle très personnelles.

Celle de Gemma Serrano était particulièrement poétique et fine. Dans la notion d’ « intellectus saporum » se dégage l’idée de jugement, de savoir, de saveur. Et si l’intelligence c’était quelques chose de savoureux ? Et si l’intelligence c’était avoir du goût : la capacité à discerner, à inventer à créer. Une habilité à savoir s’adapter à différents environnements et à différentes personnes ? L’intelligence artificielle n’aura peut-être pas le génie de développer son goût à ce point ?

 

Pour la biologiste Evelyne Meyer : « Nous sommes une espèce qui apprend essentiellement par ses liens sociaux. Le moteur principal de notre intelligence c’est notre capacité à interagir socialement »

 

Charles Ollion a présenté les capacités à « apprendre » de l’intelligence artificielle tout en alertant sur le risque de personnification de l’intelligence artificielle. Parlons d’algorithmes, de programmes, mais pas de créature.

 

 

 

 

Live à revoir en replay sur la page du Collège des Bernardins : https://www.facebook.com/CollegedesBernardins/videos/2221904897829293/

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