LE NUMÉRIQUE AU SERVICE DES ACTEURS DE LA SOLIDARITÉ ?
Le 14 mars / Carrefour des Associations Parisiennes, Paris 12 ème
Mercredi 14 mars, EQOSphère réunissait différents acteurs de la solidarité autour d’une table ronde afin de réfléchir au potentiel du numérique en matière d’organisation, de mutualisation et de visibilité des milieux associatifs..
Réunis à l’initiative de Xavier Corval d’EQOSphère, Françoise Haouzi (Les Restos du Cœur), Anne-Cécile Dockès (Solidarité étudiante), Paul Cheyrouze (épicerie solidaire Au Petit Plus), Christian Cascio (Carrefour des Associations Parisiennes) et Denis Pansu (Fondation Internet Nouvelle Génération) ont échangé sur les nouveaux enjeux et opportunités qui se profilent avec le numérique.
Après avoir fait un tour d’horizon des problématiques propres à chacun des acteurs présents, il a beaucoup été question de mettre en commun les forces et les informations des associations. « La mutualisation est un mot clé pour l’ensemble des acteurs associatifs pour être plus représentatifs et plus forts. », nous dit Christian Cascio.
En cela, le numérique aurait certaines vertus, il « permet d’échanger sur nos besoins, de mutualiser nos savoirs et de capitaliser sur ces outils » souligne Anne-Cécile Dockès.
Mais plus encore, la transformation numérique semble avoir déplacé les frontières, rebattu les cartes. Pour Denis Pansu, il s’agit de ne pas se tromper de diagnostic. Le numérique tient bien plus de la mutation anthropologique que de la « révolution industrielle », il bouleverse les paradigmes en redessinant les activités humaines. De fait, le milieu associatif ne peut aller à contre-courant de cette évolution majeure.
Le numérique présente un certain nombre d’opportunités : identifier les interlocuteurs sur un territoire ; acquérir de la crédibilité auprès des pouvoirs publics et des mécènes ; mobiliser rapidement sur des actions de solidarité urgentes ; élargir le cercle de ses réseaux ; capitaliser les moyens matériels et humains….
Dans cette nouvelle donne, l’enjeu majeur semble donc résider dans l’aptitude à utiliser l’information. « Le véritable pouvoir réside dans la capacité à passer du stock [de l’information] au flux. » observe Denis Pansu. Pour les associations, il en ressort au final une nécessité de mutualiser les informations dont elles disposent.
« Le pouvoir c’est la capacité de passer du stock au flux. » Denis Pansu pense qu’il n’est plus utile de thésauriser l’information mais que le pouvoir véritable réside dans la capacité à la partager rapidement. #SocialGoodWeek pic.twitter.com/1qI3NyW97L
— SocialGoodWeek (@SocialGoodWeek) 14 mars 2018
Cependant, les intervenants ont pointés certains points d’achoppement à l’utilisation du numérique. L’élaboration et la gestion d’un site web sont chronophages et coûteuses pour des petites structures qui voient déjà leurs subventions diminuer. « C’est bien de créer un site et des réseaux sociaux mais il faut les faire vivre, les animer. Cela mobilise des moyens humains et matériels. » rappelle Paul Cheyrouze
Comme pour remettre l’église au centre du village, Anne-Cécile Dockès rappelle l’importance de mutualiser les énergies et de mobiliser les hommes : « Il ne faut pas tout attendre du numérique ». Parce que oui, il ne faut pas l’oublier, ce sont les bénévoles et non les algorithmes les vrais acteurs de la solidarité.
Mutualisation, coopération et association… les trois maîtres mots à retenir de cette #tableronde @christiancascio @CarrefourAsso #SocialGoodWeek pic.twitter.com/dNkGskFiEe
— SocialGoodWeek (@SocialGoodWeek) 14 mars 2018
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